Les aventures de G à Singapour

Alors vous vous demandez sûrement: "mais que fais le g depuis tout ce temps dans sa nouvelle boîte mystère ?". En fait même si vous vous en foutez (vous seriez pas en train de lire ça en fait) la réponse va suivre ;)
En fait ces derniers temps j'ai été énormément occupé à cause de l'E3, qui s'est déroulé la semaine dernière. L'E3 est le plus gros salon de jeux vidéos professionnel (comprendre fermé au public) du monde, se déroulant cette année aux États-Unis: http://www.e3expo.com/. Il fallait donner une version de chacun des jeux en développement pour les présenter aux investisseurs, sachant que le jeu de notre équipe avait démarré 2 semaines après les autres faute d'un prototype pour une autre idée qui s'est avérée inefficiente. Ce qui laissait 1 mois et demi pour faire mon premier jeu J2ME pour nokia series 60... pas gagné ;) Vous pouvez avoir un trailer normalement sur http://www.mikoishi.com.

L'équipe de directeurs est partie la semaine dernière, avec notamment les 3 nouveaux jeux: CanonBall Joe (jeu multijoueurs en tour par tour, où on saute d'une île à l'autre et où on peut faire des crasses à l'adversaire, le but étant de joindre l'île destination le premier), Liars Dice (jeu de dés avec des règles que je n'ai pas encore cherché à comprendre ;)), et PetTrap (le nôtre donc, reprise d'un puzzle très connu, avec quelques trucs additionnels et une partie multijoueurs en 3 rounds). On a pas reçu de cris durant la semaine, c'est donc que ça a dû passer et qu'ils vont rentrer les bras chargés de contrats juteux :).

Pour les programmeurs, une idée du J2ME pour faire des jeux: but: essayer de faire du C en Java sans préprocesseur qui tient la route, et de manière super portable, chaque téléphone ayant bien sûr d'énormes différences avec les autres. "Compile once, run everywhereeee --" SPLAF SPLAF SPLAF. Correction: "Compile 30 times, run 12 times with bad results, and get 18 random, obscur and critical bugs". Bref vivement que brew (du C et C++) soit disponible sur tous les téléphones.

Sinon au boulot le soir on joue assez souvent à DOTA, un mode extrêmement prenant et sympa de warcraft 3. N'hésitez pas à jeter un œil et essayer, vous en ressortirez junkie.

Bon ça fait deux mois qu'il n'y a pas de nouvelles mais ça va venir. En résumé: je travaille actuellement chez Mikoishi (http://www.mikoishi.com), leader des jeux multijoueurs en réseau sur cellulaires, en attendant d'obtenir mon Employment Pass. On est passé à la télé il y a deux jours (mais je ne suis pas dessus j'étais en réunion quand ils sont venus). Vous pouvez la trouver sous: http://crashman.free.fr/mikoishi.
À bientôt.

Aujourd'hui je rejoins Jérôme à Clementi, puis nous allons à NUS (National University of Singapore), pour se connecter sur internet. Je passe la journée sur internet. Le soir, on croise Virginie alors que l'on mange au Mac Do: elle va prendre le bus. Puis Jérôme va récupérer des dossiers dans son labo, et je vais prendre le bus aussi. Finalement je monte dans le même que Virginie, qui me propose d'aller à Orchard; lorsque nous arrivons, il est un peu tard pour le ciné, donc on va juste dans un Starbuck Coffee, où l'on y boit un café caramel glacé, et un liquide à la fraise glacé. Puis chacun rentre de son côté, elle habitant à l'ouest et moi à l'est.
Bon j'arrive pas à m'endormir tout de suite à cause du café, puis dans la nuit, une saleté de cafard surgit. Je saisis aussitôt ma bombe et asperge un peu partout où j'entends du bruit, puis on entend plus rien. Guang Sheng râle un peu à cause de l'odeur et puis on aère, mais on voit rien. Le matin, je découvre 2 cadavres. Ça faisait longtemps qu'on essayait de tuer ce cafard qui trainait, on ne savait pas qu'il y en avait deux, mais finalement on les a eu !!

Je prépare le matin (un vrai de vrai cette fois, je me lève à 7h !) pour aller à l'entretien chez Accenture. Elle me dit que l'entretien va durer une demi-heure, et que si je suis directement sélectionné (pour cela il faut "l'impressionner" et non être soi-même), j'ai un second entretien "plus intensif" immédiatement après, soit 10h. C'est mon premier entretien dans une grosse boîte, et elle me demande un peu ce que je sais d'Accenture... Et en fait vu que le seul truc qui m'importe de savoir est que c'est une société de services, je n'ai poussé plus avant les recherches, et elle le voit vite en me posant des questions très précises. Puis elle me demande où je me vois dans 5 ans; me posant chaque matin cette sempiternelle question, j'hésite toujours entre vendeur de cacahuètes sur une plage des Caraïbes et maître du monde. Puis finalement je finis par lui avouer chef de projet, sans oser lui dire que ce que j'allais faire dans 5 ans m'importais autant que le nombre de poils que Bush avait dans le nez les soirs de pleine lune en année bisextile. Vu qu'elle insiste et repose la question, elle doit vouloir quelque chose de plus précis ou détaillé... et là franchement mon imagination flanche un peu. Bref évidemment elle me dit que bof finalement il faut qu'elle voit les autres candidats. J'en conclus que c'est peut-être pas si mal, une entreprise qui recrute les gens sur leur "niak" que je n'ai pas n'est sûrement pas faite pour moi, surtout que les seules parties informatiques qu'elle a évoqué concernaient SAP et Oracle. Je repars quand même un peu déçu mais pas trop surpris.
J'enchaîne ensuite avec un rendez-vous avec Laurence Ricca, de la chambre du commerce française à Singapour. Elle me dit qu'en ce moment les contrats de travail c'est un peu chaud, qu'ils refusent assez souvent la première demande et qu'il faut faire appel, mais elle pense que mon profil peut intéresser les boîtes locales, et qu'il faut continuer à prospecter. Elle va de son côté relancer les entreprises qui ont déjà accepté des VIE. Je passe ensuite à l'Alliance française, où j'y prends l'inintéressante gazette gratuite de 2 pages doubles.
Le soir, je rencontre Claire, une française, Virginie, une belge (moitié belge moitié thaï), Anna, une espagnole parlant très bien français, et Daniel, un néo-zélandais, pour boire un verre sur Clark Quay. On entre ensuite dans le bar, où les filles ont 4 consos gratuites chacune, comme à l'accoutumée dans ce bar. On peut donc tous boire gratuitement :)

Le matin (enfin 11h, faut pas déconner non plus), je vais vers l'ambassade de France, pour y trouver un véritable bunker où l'on n'entre pas. On me donne gentiment un numéro face à la seconde porte blindée, où appeler pour prendre rendez-vous. Donc bon, vu que y'a un jardin en face, je décide d'y faire un tour. Il s'avère, après quelques déambulations, qu'hormis le fait qu'un quart soit en rénovation-évolution, à peu près comme tout Singapour en fait où on construit partout tout le temps, il abrite notamment le National Orchid Garden, et le Ginger Garden. Je décide d'aller honorer de ma présence les plantes comptant le plus d'espèces sur la planète, à l'instar de quelques éminentes figures politiques internationales, en nourrissant le vif espoir de laisser comme eux mon nom à l'une des espèces les plus colorées et de figurer dans la partie VIP du jardin. Malgré mon attardement, pourtant emprunt de toute la bonne volonté qui se peut trouver en cette Terre qui est la nôtre, où je me fais finalement lecture complète de "Nos amis les humains", de Bernard Werber, offert un an auparavant par ma chère sœur à l'occasion de la célébration annuelle de ce jour béni où l'humanité a eu la chance inouïe de me voir descendre parmi les siens, à l'ombre d'un abri m'épargnant les attaques incessantes de mon rival le Soleil à l'heure où ce dernier est quotidiennement, mais je vous rassure, en vain, le plus vif, seul la douce caresse de mon ami le vent, balayant mes cheveux de son souffle serein et limitant ma déperdition aqueuse en cette chaleur tropicale, vint saluer ma généreuse venue en ces lieux. C'est donc l'esprit déçu, mais les yeux encore emplis des mille et une facéties colorées que dame Nature a bien voulu me concéder durant ces courts instant de répis face au gris assaillant de l'urbanisme sans cesse grandissant, que je m'éclipse pour retrouver le jardin de monsieur tout le monde, mais sans omettre, cher lecteur, de vous faire partager ces doux instants de bonheur, qui, je l'escompte, sauront éveiller en vous pareil émois que celui qui me saisit en ces lieux.

Quelque part dans le jardin

L'entrée du National Orchid Garden

Un chemin du National Orchid Garden

L'entrée du VIP Orchid Garden

Orchidée du VIP Orchid Garden

Orchidée du VIP Orchid Garden

Orchidée du VIP Orchid Garden

Une partie couverte de l'Orchid Garden

Une orchidée

Il est désormais 4h, j'ai faim, mais je décide malgré tout de finir ce jardin avant de rentrer. Je visite donc le Ginger Garden, qui n'est pas trop mal, mais où l'on comprend bien pourquoi il est gratuit, contrairement à l'Orchid Garden. Je passe sur la fin Sud du jardin, elle aussi étant en rénovation. Puis je rentre, Lim ayant prévenu qu'il allait cuisiner, pour en profiter pleinement.

Le Ginseng Garden

T'as pas 100 balles et un mars ?

Aujourd'hui comme hier, rien de spécial n'occurre, si ce n'est... que je vais me faire couper les cheveux le soir !

Je me lève à 11h, puis je pars avec Lim à 11h30 au complexe commercial (c'est en fait plusieurs centres commerciaux) de Toa Payoh. C'est le terminus du bus 26 qui passe en bas de chez nous. Le but de l'excursion est de regarder les téléphones portables. Plusieurs magasins vendant des téléphones d'occasion s'y trouvent effectivement, mais nous n'y trouvons pas notre bonheur, les prix restant assez élevés. Je mange ensuite une soupe avec des vermicelles, des légumes et des raviolis de crevettes entières, puis finis avec un cappuccino glacé; Lim n'a pas faim. On rentre en MRT, bredouilles. En revenant, on s'arrête devant les ventes directes depuis l'entreprise, évènement s'étalant sur 3 jours, et finissant ce jour-ci. J'y achète 3 chemises à 12.90 S$ HT chaque (2 Van Heusen et 1 Pierre Cardin), 5 slips Pierre Cardin à 7 S$ HT le lot, 2 cravates Héritage à 10 S$ HT le lot, un pantalon de costume Brentwood beige à 12.90 S$ HT (ils n'ont malheureusement pas de costume complet), et avec les taxes (GST ici) d'environ 3 à 5%, je m'en tire à moins de 72 S$ pour tout ça :). Lim achète juste une chemise.
Arrivés à la maison, on achète quelques ingrédients pour la cuisine de ce soir. Lim cuisine des crevettes au curry, et comme d'habitude c'est très bon. Puis des amis viennent et nous jouons un peu aux cartes. J'essaie de leur apprendre la coinche mais c'est pas la peine, on a déjà du mal à communiquer... Alors il veulent m'apprendre le "tidi" (c'est transcrit de mon oreille), qui est fait n'est ni plus ni moins qu'un jeu auquel nous avons pas mal joué aussi avec Ti, Pe, Fil, Junko et 3f dont je ne me rappelle plus le nom. On avait joué à une version avec des dragons vert, jaune, etc. lors de la coupe robotique, au festival des jeux de société. Je gagne les deux premières parties :), puis au final on est que deux à gagner alternativement quasiment. Ils mettent ensuite un VCD de musiques de nouvel an chinois; c'est assez cul-cul-la-praline, comme assez souvent avec la musique chinoise je trouve. Ils descendent ensuite pour regarder les matches du soir (y'a notamment le Real de Madrid), mais je reste. Guang Sheng arrive peu après. Puis on dort vers minuit.

Aujourd'hui je suis parti me balader du côté de Bugis, après avoir constaté que les deux cyber cafés assez chers et pas top près de chez moi étaient fermés, pour cause de fête musulmane. J'y ai acheté deux short, dont un de bain, pour 5.90 S$ chacun, et deux pentacourts (ouais y'a quasi que ça avec des poches correctes... je rappelle que le souvenir du téléphone perdu est encore très proche à ce moment) à 12.90 S$ chacun, de très bonne qualité. C'est les soldes d'avant le nouvel an chinois; en effet, à cette occasion les chinois portent de nouveaux vêtements, c'est donc un sacré business ici et y'a plein de soldes en ce moment.
Puis j'ai pris un jus de mangue avec des boules gélatineuses marron chinoises, faites à base d'herbes. C'était pas mal mais je préfère le jus de mangue seul, un vrai délice ! Après quelques déambulations, je tombe sur un petit cyber café avec webcams et même quelques postes avec des casques et micro !! Un vrai miracle. Je saute sur l'occasion, après avoir constaté que le prix était de 1.20 S$ la demi-heure. J'y reste 3 heures, et oh surprise je ne paie que 4.90 S$: le prix est dégressif par chaque demi heure supplémentaire. Et cerise sur le gâteau: la fille me donne une carte de fidélité, qui réduit de 20 centimes le prix de la demi-heure. Bref, ce cyber café va devenir mon lieu de connexion privilégié.
Le soir je rentre, mange le reste de ce qu'avait cuisiné Lim, qui cuisine très souvent et très bien et pour tout le monde à chaque fois :), puis on sort regarder les matches de foot juste en bas. Bon en fait les asiatiques ne regardent pas vraiment le match; ils parient. C'est incroyable mais ici tout le monde parie ou joue aux mini lotteries (4 chiffres), jeune ou vieux, homme ou femme, bien portant ou zombie. Les queues s'étalent sur plusieurs dizaines de mètres dans certains lieux fréquentés. Lim perd ce soir-là tous ses paris, soit 100 S$. Je prends du riz avec du poisson au chili rouge vers minuit à un stand malais du hawker, pour 2 S$, ce qui est vraiment pas cher vu que c'est un poisson entier. Par contre heureusement qu'on a de la bière, parce que c'est incroyablement épicé. Et vu que les épices stimulent les papilles de la douleur, bin je mets assez longtemps à finir le riz. Par contre le poisson est délicieux et se mange agréablement. On rentre se coucher, Lim et moi, vers 1h. Les autres restent jusqu'au matin.

Aujourd'hui, je suis allé visiter le Chinese Garden. Le Japanese Garden, juste à côté, est fermé et en rénovation; ce qui fait que l'entrée est gratuite, donc c'est pas si mal ;) C'est beau, mais la végétation ne dénote pas particulièrement avec la ville. Par contre c'est très reposant, il y a peu de pollution sonore voire pas du tout en certains endroits du jardin, et il est possible de se balader sur plus d'un kilomètre vers Jurong, à la sortie du jardin, en longeant la rivière. Bref un petit coin reposant et sympa, éventuellement pour courir.

La tour à l'entrée...

...et la vue du haut de cette tour

Un point de vue de la partie est du jardin

Et un autre de la sus-citée

L'entrée du bassin de poissons, depuis l'entrée principale du jardin

Les tours jumelles à l'ouest

Le soir, trois de mes collocataires chinois, deux de leur amis chinois aussi, Jérôme et moi sommes sortis manger de nouveau au steamboat de Marina South. Ce fut l'occasion pour moi de perdre le téléphone portable acheté 5 jours avant, dans le taxi qui bien sûr l'a sûrement gardé pour lui. Hansom (qui aime qu'on l'appelle handsome), un de mes collocs, m'a prêté le même (mais bon il marche beaucoup moins bien, la touche 1 déconne notamment), et j'ai acheté une nouvelle carte SIM  le lendemain. Adieu les 200 SMS gratuits qu'il me restait...
Après cette mésaventure et le repas, nous sommes allés jouer au bowling. Et là révélation: Joo lance la boule une fois avec de l'effet et fait un strike. Je regarde comment il a fait la seconde fois, puis je fais pareil. Et le miracle se produit: strike. En fait c'est pas trop compliqué, avec une boule légère, en l'occurrence 10kg. Donc tiens-toi prêt Greg, avec un peu d'entrainement tu es fait ! ;)

Je cherche à acheter un maillot de bain aujourd'hui, ayant emprunté celui de Jérôme pour la voile la dernière fois. Je vais à Queensway Shopping Centre, près de Queenstown, réputé pour son marché de chaussures. Effectivement y'en a des tonnes. J'achète une paire de tennis pour 16 S$, un maillot de bain pour 25 S$, et le dernier CD de Rhapsody en import à 30 S$ (ce qui reste moins cher qu'en france !!).
La veille, Contact Singapore m'appelle pour me dire que ma demande d'EPE est refusée. Bon on va les excuser... l'UTBM n'existe que depuis 6 ans !! Et le lendemain, Accenture m'appelle pour me proposer une interview jeudi prochain.

Dimanche je vais avec Jérôme et Sébastien sur la côte est pour faire de la voile. Je monte avec Jérôme. C'est bien sympatique. Le soir, je vais avec Guang Sheng pour acheter un téléphone portable: j'achète le nokia 8250 d'occasion à 80 S$, prix d'ami fait par la fille du magasin, qui connait bien Guang Sheng.

Aujourd'hui, je vais à Sentosa, une île au sud de Singapour, totalement aménagée pour le tourisme avec une plage en sable importé, en téléphérique. C'est malgré tout assez sympatique, et je visite l'Underwater World, où des poissons nagent au-dessus de nos têtes. Bon tout ça reste cher quand même, et on a bien l'impression d'un parc d'attraction façon nature et découverte. J'y retournerai plus tard pour visiter les autres attractions, comme le parc de papillons.

Moi, quelque part avant Sentosa

La vue depuis le téléphérique allant à Sentosa

La vue de Underwater World

La plage en sable importé

Le soir, on va manger dans un steamboat avec des collocs (en fait on est 5: 3 dans une chambre et 2 dans l'autre) et des amis. C'est en fait un faites-le vous-même: sur une plaque sont disposés une feuille d'aluminium pour faire griller, et une mini marmite avec du bouillon pour faire bouillir. Y'a du beurre, et tout est à volonté, mais il faut finir sinon gare à l'amende ;). C'est pas cher du tout: 10 S$.

À gauche, Guang Sheng, à droite Steve

Après m'être baladé dans la ville, je vais manger le soir chez Dowe (hollandais), Véronique (française) et leurs deux filles, du côté de Cornwall Gardens. Ils ont vécu les 18 dernières années en Australie, et viennent d'arriver à Singapour. C'est un coin très agréable et calme, totalement résidentiel. Je marche quelques dizaines de minutes du métro jusqu'à chez eux, et c'est très reposant: j'ai l'impression de marcher en forêt. On discute d'Accenture, l'entreprise où Dowe travaille et dans laquelle il m'a introduit, et des mœurs des différents pays. Ils me posent des questions sur la façon de vivre en France de nos jours, n'y habitant plus depuis si longtemps. On mange du rôti, de la ratatouille, du riz et une tarte. Véronique me propose de les appeler en cas de besoin.

De lundi jusqu'à aujourd'hui, je me balade et j'apprends à me repérer dans la ville. Je vais au MOM (Ministry Of Manpower), qui m'envoie au Contact Singapore pour demander l'EPE (Employment Eligiblity Certificate). C'est du côté de Clark Quay, c'est fréquenté mais assez sympa. Bon fallait prendre rendez-vous, mais personne ne répond au téléphone. Le lendemain je reçois un appel, et prends rendez-vous pour mercredi. En attendant je regarde le Straits Times, le journal local le plus vendu et le plus gros, mais hautement à la botte de l'État, à la recherche d'offres d'emploi. En fait y'en a peu dans l'informatique, c'est pas très intéressant. Je cherche un cyber café correct, ce qui est une tâche extrêmement hardue: c'est cher et pas top. Mercredi je vais donc à Contact Singapore, et évidemment ils ont l'UTC et l'UTT dans leur liste mais pas l'UTBM... Donc elle me dit qu'elle doit voir avec son boss et qu'elle me rappellera.

Guang Sheng travaille le matin. Je me lève super tôt, du style 6h30. J'ai plus sommeil. Il pleut pas mal dans la journée. L'après-midi, je vais voir Brian et Géry, qui partent le jour même pour la France, Brian s'étant chopé la dengue en Thaïlande au moment du Tsunami. Ils habitent super loin dans l'ouest, tout paumé. Ils me donnent plein de matériel qu'ils allaient jeter. Je ramène deux cartons pleins de vaisselle, et des enceintes notamment. Je les accompagne au métro lorsqu'ils partent pour poster les kilo en trop qu'ils veulent ramener, et leur avance 100 S$, vu qu'ils ont déjà changé tout leur argent. C'est environ 150 S$ pour envoyer 10 kg en express. C'est beaucoup moins cher que dans l'autre sens. On se dit au revoir, et ils vont prendre l'avion tandis que moi je repars à Kallang Barhu.
Les gens à Singapour sont plutôt relax, beaucoup moins stressés qu'à Paris, et la ville est plus verte. On peut manger pas cher dans les hawkers, sortes de places avec des stands de nourriture ou de boisson, et des sièges communs. On commande, on s'assied, et hop en quelques minutes tout arrive sur place. C'est de l'ordre de 3 S$ pour un plat, et 1 S$ pour une boisson pas trop compliquée. Les restos comme chez nous sont de l'ordre de 10 S$ pour une grosse assiette. Par contre les carrefours sont très mal foutus: il n'y a aucun rond-point, et la sécurité est vraiment excessive. Ceux qui tournent passent, ceux qui vont tout droit passent, les piétons passent, et tout ça la plupart du temps séparément, ce qui peut donner des carrefours à 5 ou 6 séquences... Et donc on attend toujours super longtemps pour traverser. Et le bonhomme vert clignote dès la 2ème seconde ! Pour ce qui est de se balader la nuit, aucun problème, il y a de la vie partout, et c'est très sécurisant. On ne voit pas la police, la majorité étant en civils; par contre dès qu'un incident se produit, ils sont instantanément sur les lieux. Les magasins ne ferment soit pas, soit très tard, et la majorité sont ouverts le dimanche. Toutes les religions et culturent se cotoient, dans les hawkers, dans le métro, partout, mais se mélangent peu. Chacun parle sa langue, et utilise l'anglais en cas de communication inter-culturelle. C'est un peu comme la Suisse en fait, les gens vivent ensembles mais se connaissent peu. Il y a peu de moustiques à Singapour, je dirais moins qu'a Paris en été, mais ils sont virulents.

Le voyage en Boeing 777 se passe nickel. Je suis à côté d'un anglais apparemment. La nourriture est très bien. Y'a un écran tactile avec des films et de la musique au choix, et tout un tas d'autres options non implémentées, comme les jeux notamment :'(. On nous distribue un sachet contenant des boules Quiès, un masque pour les yeux, un casque stéréo, un rince doigts et sûrement encore un ou deux trucs que j'ai oublié. Une couverture est aussi à notre disposition sous le siège. Bon je dors pas trop bien parce qu'on est assis quand même. Et puis j'avais demandé une place près de la fenêtre, et je me retrouve à la première place, soit à côté de la porte d'issue de secours, ce qui fait que je ne vois pas directement la fenêtre, je dois me pencher en avant.
L'avion atterrit sur les coups de 18h30 heure locale, après avoir voyagé à environ 950 km/h, ce qui est un peu plus lent que des avions moins gros. Je sens que c'est humide en sortant de l'avion, mais ça ne pose aucun problème. Je m'attendais à un gros changement, et en fait c'est juste un peu perceptible. Aucun temps d'adaptation n'est nécessaire. Il fait aux alentours de 26°C le soir. Entrée sans problème, je retrouve mon bagage, et à la sortie Guang Sheng, la personne avec qui je vais partager la chambre, m'attend. Nous prenons le MRT (Mass Rapid Transport, c'est le nom de leur métro, fabrication Alstom). Nous sortons à Kallang puis nous prenons le bus jusqu'à l'appartement, soit 3 stations. Guang Sheng m'a acheté un matelas et des draps. Nous sortons manger avec Steve, un ami qui habite à côté. Ils commandent du riz avec plusieurs plats sympathiques, et du thé glacé. Je fais l'erreur de croquer un morceau de chili rouge, et je pleure pendant quelques minutes. Puis on rentre, je range mes affaires et prends ma douche. Guang Sheng me prête un téléphone portable et m'a acheté une carte SIM avec l'opérateur StarHub. Il y a une machine à laver, mais elle est assez pourrie et de toutes façons l'arrivée d'eau n'est pas branchée: ils ne s'en servent que pour essorer. On se couche.